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Sénégal - De Gorée à Saint-Louis - Septembre 2018

Etape 44 - Mbour - Le retour des pêcheurs au port

Jeudi 27 septembre 2018. Nous voici arrivés à Mbour***. L'un des principaux ports de pêche du pays. Ici plus qu'ailleurs on sent battre le coeur de l'Afrique. L'Afrique millénaire qui depuis le commencement des temps s'est toujours tournée vers le commerce, la pêche et les échanges.

De nombreux touristes dédaignent se mélanger à cette effervescence continue qui règne dans ce petit périmètre, mais ce ne serait alors pas visiter l'Afrique que de ne pas voir ces hommes débarquer leurs cagettes de poissons argentés et les porter directement dans les camions frigorifiques qui attendent à la sortie du port. Sans doute une de mes plus belles photos, négociée avec le grossiste par mon guide.

Puis nous descendons la petite artère encombrée de poissons pourris et d'ordures pour se frayer un chemin jusqu'à la plage encombrée de centaines d'étals de poissoniers

Mon guide tourne en boucle le traditionnel speach qu'il déroule aux touristes tout en évitant de m'emmener au plus près de la plage. Je n'ai que faire de tout ça, je veux voir l'arrivée des pêcheurs de mes yeux et je me fraye un chemn jusqu'à la plage.

Enfin, j'y suis. Près de moi, mon guide tique un peu. Les hommes et les femmes n'aiment pas se faire prendre en photo, mais l'envie est trop forte de capter un tel élan de vie. Les petites mains du port se précipitent vers les bateaux pour décharger les cargaisons. Tout se fait au pas de course. Chaque seconde est comptée. Ici plus qu'ailleurs, le temps est de l'argent. Chaque franc CFA glané se fait au prix d'une course vers la plage chargée de la précieuse cargaison.

Sur la grève, les bateaux affluent par dizaines. C'est une cohue indescriptible. Des hommes se précipitent à l'eau pour venir décharger les embarcations. Je regrette mon pantalon qui m'empêche de me précipiter à l'eau dans leur sillage. J'en oublie toutes les règles de sécurité. Derrière moi, mon guide en reste bouche bée.

Je relève les pans de mon pantalon et je m'enfonce dans l'eau pour aller au plus près. Je ne voudrais manquer ça pour rien au monde. Les bateaux multicolores tanguent dangereusement sur l'eau tandis que des hommes plongés dans l'eau jusqu'à la taille s'accrochent au bastingage et crient au pêcheurs leur prix pour ramener le poisson jusqu'à la berge. Saisissant.

Dans l'eau, c'est une cohue indescriptible. Les cagettes de polystyrène flottent dans l'eau. Les cargaisons se négocient. Le bois craque. L'odeur de la marée déchire les estomacs.

Mais rien n'empêche cette folie humaine. Des hommes par centaines se précipitent à l'eau. Du prix de leur sueur, de leur entêtement dépendra sans doute ce qu'ils pourront manger ce soir.

Sur la grève, d'autres hommes patientent dans leur charettes à cheval que les hommes de main reviennent avec leur cargaison. Elles seront directement chargées et acheminées vers les grossistes. Chacun sa place. Chacun son effort pour faire vivre le port, ses hommes et ses familles.

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 
 
 

 
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